Ah, le fameux sommeil des bébés, des bambins et des enfants! Je ne suis pas certaine qu’il existe un sujet qui soit plus propice à la discorde lorsqu’on parle de parentalité. Rares sont les personnes de notre entourage ou de notre réseau qui sont 100% d’accord avec nos méthodes en lien avec le sommeil de notre bébé. Que ce soit sur l’endroit où l'on couche bébé, la façon dont on l’endort, les moyens utilisés pour maximiser le sommeil ou bien la rapidité à laquelle on répond aux pleurs, il y aura toujours quelqu’un pour nous dire : « Oui, mais moi… »

Je crois qu’il est important de normaliser le sommeil des bébés, surtout lorsqu’il sort du cadre de ce qui est attendu, normal, valorisé, discuté ou diffusé. Tous les enfants ont un sommeil différent et un même enfant aura un sommeil différent d’une nuit à l’autre.

Je voulais donc vous partager une histoire de dodo, celle de Minilove. Cette histoire est unique, comme chaque histoire de dodo, parce que tous les enfants sont différents. Son histoire a beau être distincte de bien des autres, elle est aussi normale. Les enfants n’ont pas tous le même rythme et ne se développent certainement pas tous de la même façon.

Il était une fois un petit garçon nommé Minilove qui faisait ses siestes uniquement dans la poussette les premiers mois de sa vie. De 3 mois à 6 mois, la grande majorité des siestes se passaient en mouvement : le plus souvent dans la poussette, mais aussi parfois dans la voiture ou la balançoire. C’est là qu’il dormait le mieux et le plus longtemps. Pour la nuit, il s’endormait souvent au sein de sa maman ou dans les bras de son papa, dans sa chambre ou bien dans le salon. Il était souvent très difficile, voire impossible, de le déposer dans son lit à barreaux. Les nuits de Minilove et de sa maman se terminaient toujours en cododo, ensemble sur le sofa ou ensemble sur un matelas par terre dans la chambre du bébé. C’était leur façon de faire, celle qui fonctionnait le mieux pour eux, sans être celle que les parents auraient nécessairement choisie au départ.

Les 6 mois de Minilove ont coïncidé avec le début de l’été et des grandes chaleurs. C’est aussi le moment où maman a commencé à endormir son garçon directement sur le matelas au sol dans sa chambre, autant pour les siestes que pour la nuit. Parfois, maman était capable d’allaiter et d’endormir Minilove puis sortir du lit sans bruits, comme une ninja. D’autres fois, elle devait passer toute la sieste collée sur lui pour qu’il demeure endormi. Jour après jour, la routine était la même : endormissement au sein, suivi de move de ninja pour quitter la pièce. C’est papa qui s’occupait ensuite de rendormir Minilove s’il se réveillait pendant la soirée, mais maman terminait invariablement la nuit avec bébé sur le matelas au sol.

Autour de 11-12 mois, la stratégie des parents a évolué un peu pour le soir. Après l’allaitement, Minilove était transféré à papa qui lui s’occupait de l’endormir et le déposer dans son lit au sol. Cette transition s’est faite plutôt rapidement et en douceur, et a grandement facilité le déroulement des soirées par la suite. Papa était maintenant en charge de coucher bébé autant pour les siestes que pour le soir, et ça se passait vraiment bien.

Maintenant à 14 mois, l’endormissement se passe (généralement) bien et rapidement pour tous les dodos. Les siestes sont parfois longues ou courtes, c’est variable. Les nuits sont toujours incomplètes, rarement plus que 3-4 heures de suite sans réveil. Le cododo constitue encore une bonne proportion des nuits et c’est sincèrement ce qui permet à maman de rester fonctionnelle malgré les nombreux réveils : elle se rendort rapidement à chaque fois. To be continued.

Chers parents qui passent au travers de durs moments en lien avec le sommeil de vos cocos, je suis empathique à votre situation. Le manque de sommeil peut être tellement difficile. Dites-vous qu’il y a de nombreuses familles qui vivent une situation drôlement similaire à la vôtre même si vous vous sentez seuls dans tout ça. Tentez de rester bienveillants envers vous-mêmes et vos enfants. Vous faites votre possible et ce que vous croyez être le mieux pour votre situation. Et, comme beaucoup de choses avec les enfants, tout finit par passer.

Racontez-nous vos histoires de dodo!