Il m’arrive parfois de réaliser que mes enfants ont des peurs qui me semblent totalement irrationnelles… mais que je ne dois pas les juger, car j’en ai aussi. Si je déteste les mannequins de ventriloque, ma fille a bien le droit de me demander quinze fois si les tornades, ça se peut à Montréal !
Peur des fantômes
L’une des peurs les plus répandues est évidemment celle des fantômes. Il vous sera cependant impossible de ne pas succomber au charme de « Fantomelette », un petit spectre incapable de faire peur à qui que ce soit. Dans un texte où on joue de façon amusante avec les mots, Fantomelette est en quête de son identité. Les illustrations déclinées en jaune, noir et blanc sont adorables et la leçon tirée de cette lecture est classique, mais efficace : vaut mieux être soi-même !
Crédit photo : Gallimard Jeunesse
Peur de la rentrée des classes
Bientôt la fin des classes et on pense déjà à la rentrée ? Eh oui, ceux qui finissent la garderie songent déjà à septembre ! Dans « L’impossible madame Bébé », on parle de la peur de commencer l’école et d’affronter une surveillante ayant la réputation d’être la plus sévère du monde entier. La petite Nana narre l’histoire d’un ton naïf et elle se montre si attachante… va-t-elle réussir à attendrir le coeur de pierre de Madame Bébé ? Un petit roman pour débutants charmant et très rigolo.
Crédit photo : Gallimard Jeunesse
Parfois les planètes s’alignent, comme quand j’ai vu « Les Monsieur Madame vont chez le dentiste », alors qu’on s’apprêtait à faire la même chose avec ma fille. Comme cette visite peut faire peur en raison de l’inconnu, un petit livre drôle dédramatise la situation par l’absurde. Et ça marche !
Crédit photo : Hachette
Je vous ai déjà parlé quelques fois de la collection « Noire » de La courte échelle, destinée à donner des bonnes frousses à ceux qui aiment le genre ! Leurs deux dernières propositions se lisent d’une traite, tant on souhaite en connaître le dénouement.
Pour les 9 ans et plus qui se la jouent « détective », le tome 2 de « L’agence Mysterium » marie à merveille l’horreur et l’enquête. Trois jeunes sont recrutés par leur directeur pour savoir où disparaît la poupée Babouche chaque nuit. Les personnages sont farfelus et inquiétants à la fois, ce qui est vraiment intrigant. J’ai aimé la mise en page éclatée, se rapprochant souvent de la bande dessinée, qui ajoute une touche d’humour au tout.
Plus sérieux et s’adressant aux plus vieux, « Sombre secret » utilise le procédé courant du déménagement dans un endroit chargé de mystère. Martha doit non seulement s’adapter à un nouveau milieu, mais elle reçoit des messages anonymes qui parlent de faire « éclater la vérité ». Son cousin William l’aidera à savoir de quoi il est question, dans un récit qui devient de plus en plus angoissant. Comme lorsqu’on regarde un film d’horreur, on a le dilemme de vouloir leur crier de s’arrêter, tout en voulant en savoir plus !
Crédit photos : La courte échelle
Pour les trouver en librairie ou en bibliothèque…
Texte : Agnès Desarthe
L’agence Mysterium, tome 2 : Les disparitions de Babouche
Texte : Alexandre Côté-Fournier
Illustrations : Sophie Bédard
La courte échelle, collection « Noire », avril 2019.
Illustrations : Delphie Côté-Lacroix
La courte échelle, collection « Noire », avril 2019.