N.D.L.R. Cet article est en plusieurs parties. Vous pouvez lire la partie 1 et 2 ici et ici.

Mon entrée au secondaire n’était pas mieux. J’avais très peu d’amies, mais j’en avais quand même. Par contre, il y avait une de ces filles snobs super populaires dans un de mes cours qui s’amusait à rire de moi avec ses amies. La professeure nous demandait de donner nos tests à l’élève en avant de nous pour faire la correction donc je devais le donner à elle. Lorsqu’elle me retournait la copie; elle y écrivait « T’es grosse pis laide ». J’en avais parlé à la professeure, mais je m’étais fait dire que nous étions assez grandes pour régler nos différents. Heureusement que j’avais des cours de danse et de théâtre à l’école; j’adorais ces cours-là et ils me donnaient de la confiance en moi.

 

Crédit:Eric-Ward-Unsplash

L’heure du dîner était le moment le plus difficile pour moi; aucune adolescente ne veut manger seule à la cafétéria de son école! Je me suis fait taxer à quelques reprises aussi par une étudiante plus âgée que moi. J’ai appris à faire low profil pour diminuer le risque d’être une cible pour les intimidateurs. Pas besoin de vous dire que les années passées au secondaire ont été les pires années de ma vie. J’ai peine à croire que j’ai passé au travers et que je suis encore vivante. Je suis quand même allé au bal des finissants et je me suis même bien amusé, mais je ne suis pas allé à l’après-bal. Pour ce qui du reste de mes études, c’était complètement différent. Mes années passées au Cégep et à l’université étaient géniales.

Maintenant que je suis maman, je suis très sensible à l’intimidation et j’ai déjà eu à intervenir pour mon aînée qui en a vécu, mais tout a été réglé rapidement. J’essaie d’être impliquée le plus possible à l’école et à la garderie. Je demande à mes enfants comment a été leur journée. Je pose des questions aux enseignants si j’ai des doutes. J’observe beaucoup mes filles lorsqu’elles interagissent avec d’autres enfants. J’enseigne à mes enfants que tout le monde est différent et que c’est beau la différence. Comme parent nous devons nous assurer que notre enfant n’est pas victime, mais aussi qu’il n’intimide pas non plus. Aucun enfant ne devrait intimider et aucun enfant ne devrait être victime d’intimidation.

Si votre enfant ou quelqu’un de votre entourage vit de l’intimidation, la Fondation Jasmin Roy peut aider.